Vincent Message: Les Veilleurs #2
–John F. Kenned School–
Un monologue intérieur
Je ne peux rien trouver. Je ne peux rien trouver parce qu’ils les ont volé. Ils ont volé mon papier- le papier avec la tâche. Ils ont volé mes petites pierres- les trois que j’ai libéré du mur avec mes doigts. Ils ont volé tout. Je ne suis pas stupide. Je sais qu’ils me trouvent fou, mais ils ne peuvent pas comprendre. Je me couche dans la nuit et je me lève au matin. J’attends et j’attends- je sais que je recevrai le message bientôt. Et après ? Après tous les autres verront la vérité. Pour le moment je dois essayer à naviguer à travers cette prison. Un mur comme l’autre ? Une porte ou une autre ? Ils veulent que je me perde. Mais le monde a toujours voulu que je me perde. C’est un jeu que nous jouons- c’est toujours un jeu. Moi, je ne perdrai pas. (P.1, L.15)
(Von berlin)
Ils ne savent rien.
Vincent Message: Les Veilleurs #2
–John F. Kennedy School–
Ils m’ont mis dans un monde gris et blanc- blanc et gris. J’habite seule et je m’embrouille. Il y a des choses très curieuses devant moi dans mon petit monde : elles sont très longues et dures. Je me suis souvenu qu‘elles s’appellent « barres de prison ». J’ai battu ma tête là- dessus, mais les policiers m’ont dit qu’on ne peut pas faire ça. On me dit toujours que je ne peux rien faire ici. Les barres de prison sont faites de règles- de règles et de sang- et moi je suis fait de peur. C’est drôle, sais-tu ? Je sais qu’ils m’observent toujours entre les barres. Je le sais, et pour ça je ris. Je ris pour les trois corps. Je ris pour moi. Je ris moi pour toute ma ville. Elle ne sait pas de quoi je suis capable. (P.1, L.9)
(Von berlin)